Un immense océan d’or s’arrime aux rivages !
Le timbre de l’été est bleuté, sans nuage
Il s’illumine, forge les manteaux d’airains
En chaire de reflets. Quand arrive l’orage
Tout l’emmagasiné s’annonce le burin.
Frais de mes automnes. A leur lyre, les é-crins
Sont reliés avec les sens à fleur d’airain !
Sonnant, trébuchant sur le marbre, tels nuages
Nourriciers et gelés que la main du burin
Seule va pouvoir former, perpétuant l’orage.
Le haut tapis de gris palpite des nuages.
Au sol, le vent frise la sève de l’orage
Sous une pluie de nuit qui se brise au burin.
Au midi, un diamant à l’aveuglant rivage
Est larme opaline de l’aube, par é-crins.
A d’autres amateurs d’aciers, migrants de l’airain.
Le coeur amoureux sert du rêve comme burin
Des frimas… Vif, éclairé, il oublie l’orage !
Voyage sur sa barque et sort de son é-crin
Les merveilles en vie afin d’adoucir le rivage.
Papillons, roses, se font voir malgré l’orage,
S’épanouissent en chantant pour eux. Leur rivage
Continue d’embaumer l’air du divin é-crin,
Le vent fait fi des murs, des êtres, les nuages
Soulève en un ailleurs où frisera l’airain !
Les cieux tout de jaune. A l’affût, le burin
Va finir par s’assoupir au lac, dans l’é-crin
Du miroir retournant, héliaque du rivage
Etoilé… Les rumeurs éléates font l’airain
Disparaître ! Le rêveur reprend ses nuages.
Nuages grisâtres, aux beaux jours, sont d’airains…
Les orages frappent, sculptent l’air au burin…